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Pourquoi j'ai candidaté pour la Commission de la Recherche

Je ne fais pas de politique. Je n'ai de carte auprès d'aucun parti (et ne compte pas en demander dans les années à venir), et, si j'exprime parfois des convictions sur ces sujets dans le cercle amical ou familial, elles ne vont pas plus loin. La seule expression de ces convictions est pour moi le vote, auquel je participe de façon assidue, quitte à m'abstenir quand je n'en saisis pas l'enjeu.

Pour autant, je suis concernée par l'avenir de l'Université - tant la structure dans laquelle je mène mes recherches, que le concept avec un grand U. Concernée au sens français : les lignes directrices qu'elle adopte changent le présent et le futur de mon activité professionnelle (qui par ailleurs me passionne) et mon cadre de travail. Concernée aussi au sens anglo-saxon, plus négatif, c'est-à-dire inquiète: inquiète de la tournure que prennent certains débats, inquiète que les principes de connaissance libre, d'ouverture sur le monde et d'humanisme ne survivent pas à cette décennie.

Je suis chargée de Recherche au CNRS. Je ne fais partie d'aucun conseil statutaire à ce jour (UFR ou autre). Aujourd'hui, ma connaissance des instances qui pilotent notre université est dans la moyenne de celle de mes collègues : faible. C'est la première raison pour laquelle j'ai candidaté : il faut faciliter la descente d'information depuis les conseils centraux vers les laboratoires. En m'engageant auprès de la liste Réunis, je propose d'aider à éclairer les collègues sur les débats et décisions qui se tiennent à la Commission de la Recherche. De façon complémentaire, je crois que nos instances sont à l'écoute des requêtes du "terrain" mais que celles-ci s'égarent parfois entre les laboratoires et les services étagés de la "Tour". Participer cette Commission, c'est être en mesure de soulever des points d'intérêt général dans un esprit constructif. C'est ce que je pourrai réaliser concrètement, depuis le "collège C" dont je fais partie (docteurs non HDR). Enfin, ce conseil sera représentatif des trois facultés, et j'attends beaucoup de la rencontre des cultures qui sont si différentes entre médecine, lettres et sciences : je suis convaincue que c'est une chance unique pour faire preuve de créativité dans la façon dont nous abordons de nouvelles questions et affrontons les difficultés conjecturelles qui nous attendent.

J'ai candidaté sur la liste Réunis présentée pour la Commission de la Recherche, d'une part car j'adhère aux valeurs et au programme de ce groupe, d'autre part car je crois pouvoir contribuer de façon constructive à ses actions. La période électorale est maintenant terminée. L'heure est à la construction, qui j'espère saura se nourrir de toutes les positions représentées dans les conseils centraux et les facultés.

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Posté le 20 novembre 2017.